Capriccio Vedutte _ jlB
Les petites vues du train, entre repérage et inventaire, donnent corps à ces paysages fracturés. Le déferlement insaisissable des lieux, un moment interrompu, se fige et condense tout un répertoire de formes, d’éléments arrachés à la vitesse. L’appareil photographique les a saisis, là où l’oeil ne pouvait les voir…Suite de connections insolites, d’accidents, zones de relâchement, d’indifférenciation… Indices d’une transposition, d’un déplacement, vers une perception incertaine… La fantaisie l’emporte sur la description objective de ces fragments de lieux. Capriccio donc, plus que vedutte, pour reprendre les termes des paysagistes vénitiens du 18ème siècle. Des vues mentales, composées, plutôt que des instantanés rétiniens.
JLB_ 2011